Le 10 décembre 2007, j’avais ramené 5 flacons d’orchidées que j’avais achetés au Vietnam.
Pourquoi l’avoir fait alors que je n’étais (et le suis toujours) qu’un débutant n’ayant de plus jamais effectué de sortie de flacon ? Je sais pas trop. Je m’étais dit que je pouvais essayer de les revendre, et tenter l’expérience avec un ou deux flacons restants.
Malgré beaucoup de sollicitations de la part d’acheteurs potentiels, pas de flacon vendu. Il faut dire que la période de l’hiver ne se prête guère à la sortie de plantules, et je me refusais à faire des envois postaux à cause du froid. De plus, Les prix que j’avais fixés (arbitrairement) pour décourager les plus farfelus ont dû également décourager les plus sérieux, bien que j’en aurais volontiers donné à certains 
Je n’ai pas réussi à les ramener du bout du monde pour les voir crever rapidement entre des mains indélicates, non mais
Bref, tout ça pour dire que j’avais 5 flacons d’orchidées sur les bras, et que l’agar commençait à donner des signes de moisissure. De plus, certaines plantules étaient un peu sens dessus dessous avec le long périple.
Il fallait agir rapidement bien que les plantules n’aient pas encore la taille suffisante préconisée : elles ne touchaient pas encore la paroi du flacon.
Armé de tout ce que j’ai pu lire sur la toile, je me suis donc lancé. Il s’agit d’une expérience à prendre telle quelle, d’autant plus que c’est la première fois que je la réalise, et que les opérations sont effectuées un peu au pifomètre, avec juste une petite dose de bon sens.
J’espère qu’un spécialiste pourra m’aider pour l’identification du premier flacon.
Un flacon contenait entre 20 et 25 plantules.
Flacon |
Nom |
Date ouverture |
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Epidendrum (?), Dendro (?)
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28/12/2007 |
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Rhynchostylis retusa
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06/01/2008 |
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Mokara |
11/01/2008 |
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Phal hybide « strié » |
01/01/2008 |
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Phal Sogo Pride (?) |
03/01/2008 |
Sans APN, je n’ai donc pas d’illustrations de la phase délicate du cassage de flacon en verre. J’ai ajusté le « protocole » au fur et à mesure des 5 flacons. En gros :
- Hydrater un petit bloc de sphaigne.
- Utiliser du gros scotch et envelopper entièrement le flacon. Ce dernier ne se casse jamais à l’endroit où on l’attend ! Et c’est d’autant plus difficile à casser que le flacon est petit et compact.
- Préparer une bassine avec de l’eau tiède. Me concernant : 1/4 d’eau tiède du robinet, 3/4 d’eau de montagne de carouf. L’eau du robinet est très dure de par chez moi, comme j’en ai parlé ici. J’ai ajouté quelques gouttes de fongicide à cause de la moisissure naissante.
- Envelopper le flacon scotché dans un torchon de cuisine ou équivalent, et casser le flacon avec un marteau au dessus de l’évier. Malgré ces précautions, il se peut que des éclats de verre abiment quand-même quelques feuilles de plantules.
- Mettre délicatement les plantules dans la bassine, et enlever minutieusement l’agar, et les petits bouts de verre. Personnellement, je le fais uniquement avec les mains. L’eau tiède aide pas mal à cette tâche.
- Sortir les plantules de l’eau et les disposer provisoirement sur un torchon propre.
- Préparer une autre bassine d’eau tiède (toujours 1/4 et 3/4) et mettre une petite dose d’engrais. Y remettre toutes les plantules.
- Pendant ce temps, préparer la nurserie. Pour cela, j’ai utilisé le conditionnement en plastique de viennoiseries qu’on trouve au supermarché (et un bidon de 5 L). J’y ai mis une couche de sphaigne (1,5 à 2 cm) préalablement hydratée et essorée. Réhydrater un peu la sphaigne si besoin. Ne pas la compacter.
- Sortir les plantules une à une du bain (15-20 min, le temps qu’il a fallu pour préparer la mini serre), et les disposer délicatement sur le lit de sphaigne avec laquelle on recouvre légèrement les racines.
- Fermer le couvercle de la nurserie, et hop, dans la serre de pauvre directement sous l’ampoule à économie d’énergie.
- Ouvrir le couvercle progressivement jour après jour : il est complètement ouvert (et découpé) au bout d’une semaine, mais il faut savoir que le tout est encore dans la serre de balcon ventilée par 2 ventilos de PC (hygrométrie oscillant entre 70 et 95 %, dépendant de l’ouverture de la serre et/ou de l’arrosage).
- Vaporiser les zones entre les plantules en évitant le plus possible ces dernières, lorsque la sphaigne devient sèche. Un peu d’engrais de temps en temps dans l’eau d’arrosage, environ tous les 10 jours. Je ne suis pas très rigoureux sur la fréquence…
J’ai pris des photos quand je pouvais emprunter un APN, jusqu’à ce que je me sois décidé à en acheter un moi-même car ça devenait galère.
Je sais que les puristes ne sont pas forcément d’accord, mais j’ai tout gardé, même les toutes petites plantules, et celles un peu abîmées, les plus fragiles donc.
Petit bilan après 2 mois : Une seule véritable perte, une plantule que j’ai jetée car toutes les racines avaient pourri. Je n’aurais peut-être pas dû le faire tout de suite, des racines nouvelles auraient pu éventuellement pousser. En effet, même sur les plus petites plantules et les plus fragiles, on peut toujours espérer des signes de vie.
En fait, de manière générale, il ne faut pas paniquer de voir les anciennes racines pourrir les unes après les autres (les enlever de la serre), car des nouvelles racines font leur apparition tôt ou tard.
C’est pas trop mal donc pour l’instant, chance de débutant surement. En tout cas, je suis bien conscient que c’est très loin d’être gagné, car on est encore dans la phase délicate. Il faut savoir être patient et les acclimater progressivement en observant le développement racinaire. En vrac :
10 janvier 2008 :
24 janvier 2008 :
5 février 2008 :
Mise en pot (de yaourt, avec trous au fond) de 7 Epi les plus forts. Le substrat est composé d’écorces de pin fines et d’un peu de sphaigne.
17 février 2008 :
27 février 2008 :
Pour les quelques plantules les plus fortes, j’ai commencé une expérience de culture en vase dès le plus jeune âge (mini pots de sauce barbac). C’est délicat mais ça a l’air de marcher, le tout restant tout de même dans la serre de balcon :
Contrairement à ce que je pensais, les Rhynchos se développent très bien alors que les Phals peinent un peu. Etonnant, non ?
A bientôt pour la suite des évènements, enfin j’espère car ce serait bon signe
Quant à la première hypothétique floraison, on en reparlera dans quelques années…
Mais comment sont constitués ces flacons ? Voici quelques éléments de réponse : Orchidées en flacon.
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